EX MACHINA est un film de science-fiction britannique coécrit et réalisé par Alex Garland, sorti en 2015 et récompensé pour l'Oscar des meilleurs effets visuels à la 88ème cérémonie des Oscars en 2016.
POUR RESERVER : AGORA x CGR-ODEON x TRIDENT
À 26 ans, Caleb est un des plus brillants codeurs que compte BlueBook, plus important moteur de recherche Internet au monde. À ce titre, il remporte un séjour d’une semaine dans la résidence du grand patron à la montagne. Mais quand Caleb arrive dans la demeure isolée, il découvre qu’il va devoir participer à une expérience troublante : interagir avec le représentant d’une nouvelle intelligence artificielle apparaissant sous les traits d’une très jolie femme robot prénommée Ava.
Biographie et filmographie d’Alex Garland
Alex Garland, né le 26 mai 1970 à Londres, est un romancier, scénariste et
réalisateur britannique, fils du dessinateur de presse Nicholas Garland. Après avoir été révélé
comme scénariste de trois longs-métrages de Danny Boyle, La
Plage (2002), 28
jours plus tard (2002) et Sunshine (2007), il écrit deux longs-métrages très bien reçus par la critique : Never Let
Me Go (2010) et Dredd (2012). Il confirme ensuite comme scénariste et réalisateur, toujours dans
le registre de la science-fiction, avec Ex
machina (2015) et Annihilation (2017).
Présentation du débat
philosophique après la projection
Ex machina est un film d'anticipation de 2015, qui aborde une question non-encore
traitée par ciné-philo : qu'adviendrait-il si l'homme parvenait à créer de
toutes pièces un robot humanoïde possédant réellement la conscience ? Dans la
continuité du spectacle proposé cette année par le Trident, nous essaierons de
nous référer précisément au mythe de Frankenstein pour mettre en perspective la
problématique de ce film. Il s'agira ainsi de renouer philosophiquement avec la
peur, car de la même façon que le roman de Mary Shelley évoque les recherches
scientifiques du XIXème siècle, ce fantasme contemporain s'ancre
dans l'actualité de la recherche sur l'intelligence artificielle, et dans une
conception matérialiste du cerveau humain qui se revendique comme scientifique.
Si une telle création semble possible, la leçon que l'on peut tirer du mythe de
Frankenstein vaut-elle encore ? l'homme étant très éloigné de la perfection
supposée de Dieu, on peut en effet à nouveau redouter une création déficiente,
incapable d'assurer à sa créature des conditions de vie décentes, et donc une
création irresponsable. Par ailleurs, puisqu'il s'agit ici pour l'homme de
créer un être à son image, qui, de la créature de Frankenstein ou de Ava
l'humanoïde, possède le plus d'humanité ? Ou peut-être devrait-on plutôt se
demander : laquelle des deux est la plus monstrueuse et la plus dangereuse ?