A Cherbourg, la maison d’arrêt siège au cœur de la ville comme une boîte noire. Sept personnes détenues écrivent une lettre à un destinataire -si loin, si proche. Du temps de la parole à celui de l'écrit, cheminant vers le dehors par l'imaginaire intime, la lettre est tour à tour une clé, un document amoureux, un autoportrait singulier dans le miroir de l'autre.
« Loin des yeux » devenu « Lettres de juillet »
Alors que la Ville de Cherbourg-Octeville fête le cinquantenaire du tournage des « Parapluies de Cherbourg », le Trident, Scène nationale invite une équipe de tournage à la Maison d’arrêt pour continuer à interroger les grands thèmes du film de Jacques Demy : la séparation, l’amour à l’épreuve du temps, la peur de l’oubli.
Dans un premier temps proposé au réalisateur Laurent Larivière programmé en 2010 au Trident, c’est finalement François Prodromidès qui réécrit le projet « Loin des yeux » d’après une idée originale de Laurent Larivière.
Les lettres sont écrites en prison entre le 15 et le 19 juillet et les temps de rencontre et d’écriture filmés (Jacques Mora à la caméra) et enregistrés (Antoine Basile Mercier au son). Les chemins qui mènent aux destinataires et aux paysages évoqués par les auteurs sont soigneusement consignés par le réalisateur.
Du 20 au 28 juillet, l’équipe de tournage se met en quête des paysages et des destinataires des lettres : Valognes, Montebourg, Equeurdreville, Tourlaville, la Forêt de Brocéliande, Saint-Lô, Genève, ...
Après deux semaines de tournage et deux mois de montage, le projet « Loin des yeux » devient le film « Lettres de juillet ».
Un film documentaire de François Prodromidès. D’après une idée originale de Laurent Larivière.
Production Senso Films, Normandie TV, Le Trident Scène nationale de Cherbourg-Octeville.
Avec le soutien du ministère de la Justice et du ministère de la Culture et de la Communication, direction régionale des affaires culturelles de Basse-Normandie - direction interrégionale des services pénitentiaires de Rennes - Région Basse-Normandie dans le cadre du protocole interministériel Culture/Justice, en partenariat avec le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée - la Procirep-Angoa - la préfecture de la Manche - le service pénitentiaire d’insertion et de probation de la Manche, la Maison d’arrêt de Cherbourg - la Communauté urbaine de Cherbourg-Octeville - la Ville de Cherbourg-Octeville - la CCAS et l’association L’ouverture.