Urban ballet

Marier l'énergie de la gestuelle hip-hop à la précision rigoureuse de la danse classique. Unir la beauté plastique des corps à l'intériorité de l'émotion. A la tête de la compagnie Rêvolution, Anthony Egéa a toutes les audaces, mais une seule exigence : briser les frontières.

Ce projet est né de l'envie du chorégraphe Anthony Egéa de superposer la gestuelle hip-hop à des oeuvres musicales du répertoire classique. Dans un ballet urbain pour dix danseurs, la compagnie confirme sa volonté de fusionner les danses, de mixer les techniques et les écoles. Dès lors, la chorégraphie cherche à faire vivre le mouvement. A la sombre pureté du Stabat Mater de Vivaldi répond un solo sensuel. La tension dramatique du Boléro de Ravel projette neuf interprètes sur des lignes étirées, multipliant les postures sculpturales. La puissance lyrique de la musique contemporaine se prête à la désarticulation, l'occasion d'un trio étrange qui donne le sentiment de pénétrer dans le microcosme des insectes. La composition orchestrale de Franck II Louise, écrite spécialement pour le ballet, fait surgir un ensemble de dix danseurs où les énergies se décuplent pour s'apaiser au final.

Urban Ballet s'inspire des grands ballets classiques avec ses corps à l'unisson et ses solistes virtuoses. Mais la structuration contemporaine, qui fait l'identité du mouvement hip-hop est là: rapidité, puissance, acrobatie, figures multiples. Une gestuelle hybride est née !