Cette oeuvre majeure du XXème siècle a été écrite en 1941, dans des conditions de privation extrême, alors que le compositeur était prisonnier de l'armée Allemande en Silésie. Olivier Messiaen s'inspire d'une citation de l'Apocalypse de Saint-Jean, et, pour la première fois, intègre dans l'écriture de l'oeuvre le chant des oiseaux. De plus, la couleur est le sujet même de cette pièce. L'auteur a en effet évoqué par la suite des expériences de synopsie, un dysfonctionnement des nerfs optiques et auditifs par lequel les sons causent la perception de couleurs, sous l'emprise du froid et de la faim. Olivier Messiaen précise que « le langage musical de l'oeuvre est essentiellement immatériel, spirituel, catholique. Des modes, réalisant sur les plans mélodiques et harmoniques une sorte d'ubiquité tonale rapprochent l'auditeur de l'éternité dans l'espace ou l'infini. »
Dans le cadre de l'Année Messiaen, qui célèbre le centième anniversaire de la naissance du compositeur (1908-1992)
Nicolas-Jérôme Lavrenenko, clarinettiste, dirige le Conservatoire de Cherbourg-Octeville, où enseignent également les autres musiciens du Quatuor.