Sous les apparences du rationnel, la dispute politique et religieuse entre Antigone et Créon ouvre inexorablement la porte des Enfers par laquelle vont s’engouffrer les vivants. Et le cauchemar commence. (...) Au milieu d’une mer d’une infinie tristesse – celle du néant, du ciel sans limite ou du monde souterrain, chacun mesure l’immensité de sa solitude devant l’Incontournable, et l’intensité de son amour pour la vie et pour les vivants. Malgré une fuite effrénée des âmes vers la folie et l’anéantissement, la pièce de Sophocle est un chant d’amour et d’espoir, une symphonie des sentiments, un météore précieux et brillant incrusté dans le noir du ciel qui semble vouloir reculer l’ombre même de la mort, en attisant notre goût pour la lutte et pour la vie.»
Adel Hakim
c’est un spectacle dont la beauté plastique, la rigueur n’étouffent jamais l’émotion soulevée par les mots de Sophocle, la musique du trio Joubran, le talent radieux des interprètes.
par Armelle Héliot in le figaro, 7 juin 2011
Mise en scène Adel Hakim. Scénographie et lumière Yves Collet. Musiques Trio Joubran. Texte arabe Abd El Rahmane Badawi. Texte français Adel Hakim. Poème «Sur cette terre», texte et voix de Mahmoud Darwich. Assistant à la mise en scène Raymond Hosni. Costumes Shaden Salim. Vidéo Matthieu Mullot et Pietro Belloni. Régie générale Eric Gaulupeau. Régie lumière Léo Garnier. Régie son et vidéo Nicolas Faviere. Régie plateau Antoine Raulin. Habilleuse Dominique Rocher.
Avec Hussam Abu Eisheh, Alaa Abu Garbieh, Kamel Al Basha, Mahmoud Awad, Yasmin Hamaar, Shaden Salim, Daoud Toutah.Coproduction Théâtre National Palestinien, Théâtre des Quartiers d’Ivry. Avec l’aide du Consulat Général de France à Jérusalem, du Centre Culturel Français Chateaubriand, du service de coopération italien du Ministère des Affaires Extérieures, du TAM et du Groupe des 20 théâtres en Ile-de-France