Une nuit, alors que le Comte est absent, sa fille Julie entreprend le valet Jean, s’offre à lui, puis remet son destin entre ses mains au terme de quelques heures où la haine succède au désir.
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L’action se déroule dans la cuisine du château où fument de hautes casseroles comme autant de chaudrons des passions, la nuit de la Saint Jean. Une nuit de fête, un moment de folie où les corps vont au bout d’eux-mêmes et où s’exaspère le rapport de classe. August Srindberg parle de Kristine comme d’un personnage secondaire. Ce n’est pas l’avis du Théâtre Sfumato, car Mademoiselle Julie, écrite en 1888, est rebaptisée Julie, Jean et Kristine. Margarita Mladenova souligne ainsi le jeu de tensions entre les trois personnages et les ravages qui en résultent à tous les étages d’un monde où l’être humain « cesse d’être l’objet absolu de la civilisation » dit-elle. Ici, la précision de la mise en scène et la perfection chirurgicale du jeu des acteurs sont au service de la dureté des propos d’August Strindberg : un choc frontal entre deux strates de la société qui n’auraient pas dû quitter leur trajectoire.
Adaptation du texte et mise en scène Margarita Mladenova. Scénographie et costumes Daniela Oleg Liahova. Lumières Daniela Oleg Liahova et Margarita Mladenova.
Avec Albena Georgieva, Hristo Petkov, Miroslava Gogovska.
La trilogie Strindberg reçoit le soutien de l’Onda. Manifestation présentée dans le cadre de la Saison culturelle européenne en France (1er juillet – 31 décembre 2008). Avec le soutien du Ministère de la culture de Bulgarie. Partenaires média du Festival d’Automne à Paris : France Culture, Arte.