groupe au nom évocateur, Trash Corporation, dédié au rock et au free jazz. Parallèlement, Bojan et Julien fréquentent les bancs du CIM, école de jazz de référence, et recueillent leurs premiers lauriers professionnels au Concours national de jazz de la Défense. Un premier prix de soliste conquis – en 1990 pour Bojan et en 1992 pour Julien – et le coup d’envoi est donné à leurs deux carrières.
Faites d’aventures individuelles et de projets communs, elles ouvrent toujours large la focale d’une musique non convenue. De formation classique, tombé dans le pop rock à l’adolescence et fasciné par le jazz ensuite, imprégné par les musiques balkaniques de sa terre natale, le pianiste côtoie un temps Henri Texier et son Azur Quartet puis signe d’un Z l’aventure de Koreni. Un album d’hommage Solobsession en 2001 et le Prix Django-Reinhardt plus tard, Bojan se veut «citoyen du monde». Les albums Transpacifik et Xenophonia évoquent cet esprit de liberté, qu’il partage aujourd’hui avec son nouveau quartet, Tetraband.
Le trublion Julien Lourau s’est lui aussi adonné aux tangentes. Des cuivres de son Groove Gang à Henri Texier, de Vincent Courtois à Magic Malik, la palette stylistique du saxophoniste s’est chamarée au fil des années. Aujourd’hui pour son Quartet Saïgon, il partage l’écriture avec Laurent Coq et appuie le trait d’un paraphe majuscule.
Bojan Z et Julien Lourau en duo