Fille de feu au charme dévastateur, Concha Buika est l’une des figures les plus charismatiques de la scène espagnole actuelle. Sa voix exceptionnelle a les inflexions rauques d’une diva du jazz, les mélismes d’une grande du flamenco et le tempo d’une reine africaine. Puisant dans ses origines guinéennes et ses souvenirs d’enfant dans un quartier gitan de Majorque, sa musique mêle le flamenco avec la soul, le jazz, le funk, la ranchera mexicaine et la copla espagnole.
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« Je ne sais pas ce qu’est l’âme ou la soul. Pour moi, le cœur est un muscle, un point c’est tout, et pour tout vous dire au plus profond de mon cœur, il n’y a que du sang ! ». Le sang de Buika porte pourtant les marques de l’histoire de ses parents, exilés politiques d’un pays oublié, la Guinée Équatoriale. Mais elle est née à Majorque en 1972 et n’est ni gitane, ni gadjé, ni américaine. Sa voix profonde, mate et brûlée, porte autant les accents des chants africains entendus durant son enfance que les disques de Piaf de sa mère ou les lamentos vibrants déchirant les rues de son quartier. Buika a toujours chanté, dans les jupes de ses tantes qui la berçaient, dans les rues de Majorque avec les gitans et aujourd’hui sur scène. « Le flamenco appartient à quiconque veut le ressentir et le vivre. Moi je chante du cante, ni du flamenco ni de la copla, juste de la musique ». De son premier album New Afro Spanish Generation en 2004 à Niña de Fuego paru en 2008 en passant par Mi niña Lola (2006), Buika impose sa voix suave et puissante, mais surtout une musique forte qui touche en plein cœur. En concert elle se livre, domptée par une envie de chanter la joie et la brûlure d’aimer, la jouissance et la douleur d’exister.
Chant Buika
Piano Ivan Gonzalez Melon
Cajon Fernando Favier
Sonorisation Fernando Duran