Depuis trois ans, Yasmin Levy est présente dans de nombreuses salles et festivals partout en Europe. Puissant et suave, son chant envoûte. Délicieusement déchirante, infatigable et souple, sa voix vibrante de soprano est vertigineuse et s'enroule dans les volutes des mots et des rythmes du ladino.
Le ladino est devenu au fil des siècles la langue de mémoire, menacée d'extinction, d'une culture judéo-espagnole jetée sur les routes d'Afrique du Nord et de l'Empire Ottoman au XVème siècle par la très catholique Isabelle. Cinq siècles plus tard, entourée de musiciens remarquables, Yasmin Levy s'empare de cet héritage de ballades lyriques, d'hymnes à l'amour, de chants profanes et sacrés et lui dessine l'avenir d'une musique éternelle et bien vivante. Ses deux premiers disques Romance & Yasmin et La Juderia ont révélé au monde l'audace d'une chanteuse israëlienne qui se rêve l'humble artisan d'une réconciliation musicale de communautés qui, en un temps lointain, ont su cohabiter. Née dans le vieux quartier de Bakaa, à Jérusalem, en 1975, Yasmin Levy a suivi les traces de son père. Juif séfarade venu de Turquie, Yitzhak Levy, cantor, compositeur et musicologue, consacra sa vie à collecter, transcrire et sauvegarder les romansas, poèmes narratifs et dramatiques, et les kantigas, chansons lyriques. Par son chant, Yasmin Levy a développé un talent unique pour transmettre les richesses de cette culture ladino.