Yules et Diving with Andy

Quand des petits Français font de la pop et qu’ils déroulent leurs textes dans la langue des Beatles et de Bob Dylan, ils sont forcément attendus en embuscade. Ceux-là ne craignent ni les chaussetrappes, ni les leurres. Ce sont des orfèvres. Version acoustique, à l’élégance automnale, Yules distille des ballades têtues et délicates en équilibre parfait entre influences et innovation. Version orchestrée, les sucreries acidulées de Diving with Andy montrent une tendance inclassable, une passion pour les harmonies grinçantes nimbées de cordes et de cuivres. L’un et l’autre groupe ont été repérés au CQFD (Ceux qu’il faut découvrir) des Inrocks et leurs seconds albums confirment leurs entrées respectives dans le club très sélect des «perfect pop songwriters». Et voici une soirée qui nous les sert sur un plateau !
Le 28 janvier 2011
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Yules, première partie 

Ils sont frères, et pas encore maudits. Ils se sont longtemps cherchés musicalement du côté de l’électronique et du trip hop, et ont trouvé leur voie d’excellence ailleurs, du côté de la pop acoustique. Fabriqué maison et à l’ancienne, leur premier opus The Release a fait l’objet d’une réédition moins d’un an plus tard (2008), joliment saluée par la critique. Ils ont conçu Strike a Balance comme un 33 tours, face A face B, et sortent d’abord l’album en EP numérique sur la toile, puis en CD et en vinyl. Yules, ce sont deux trentenaires d’origine franc-comtoise, Guillaume et Bertrand Charret. Ils sont encore ce que l’on appelle confidentiels, et sûrement pas pour longtemps. 

 

Diving with Andy, deuxième partie

Pour nous qui avons (peut-être) manqué la première vague, qui déferla en 2006 avec un premier album éponyme recelant déjà les codes du groupe, on pourrait identifier Diving with Andy comme de la pop symphonique et autres coïncidences mélomanes (folk suave, jazz, soft-rock, tentation trip hop). Pourtant, le caractère n’est pas si lisse : les sens sont acérés et l’audace acrobatique. Diving with Andy épate de générosité : riffs de guitares du type road-movie, tambourin à la mesure, violons imparables, piano discrètement poussé dans ses ultimes octaves, bel arrangement vocal, le tout emballé par un refrain qui est un modèle du genre. La partition des hommes-orchestres Julien Perraudeau et Rémy Galichet habille avec adresse les textes élégants de Juliette Paquereau, la voix de Diving with Andy. Et quelle voix… ! De celles qui sont faussement paresseuses, et vraiment intenses. Dans un esprit intimiste, Sugar Sugar est façonné comme un recueil de nouvelles, profondes et légères, enjouées et mélancoliques, qui nous entraîne dans un dancing rétro où une femme attend plus qu’une danse, dans un film noir où les balles fusent, au coeur de la déclaration d’amour d’une menteuse à un daltonien, dans des humeurs grisâtres de petit matin. Autant de shoots plus ou moins glycémiques : de quoi devenir complètement addict ! 

Liens
Yules et Diving with Andy
billetterie
INFOS
Musique
Durée : 2h00
Public : Strike a balance , Sugar Sugar
Ouverture billetterie : 20/11/2010
Séances
VEN. 28 JANV. à 20h45
TARIFS
Plein tarif 20€
Tarif réduit 11€ (Abonnés 7++, Moins de 26 ans, Demandeurs d'emploi, étudiants de moins de 30 ans, Bénéficiaires de RSA)
moins de 13 ans 7€
Abonné 4++ 14€
Abonné 5++ 9€
Abonné 3++ 6€
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