Par Gaëlle Bourges et Bertrand Brie
dans le cadre de Regards dansants
Thomas Bruce, 7ème lord d’Elgin, ambassadeur de la couronne britannique, a enlevé, à Athènes, au début du 19ème siècle, avec toute une équipe, la moitié des frises du Parthénon, ainsi qu’une des six caryatides du temple d’Érechthéion, juste à côté. Depuis, la Grèce réclame leur retour. Revenir sur cet épisode de pillage, à l’aide d’un diaporama commenté et d’extraits de lettres des protagonistes de l’époque, permet de poser la question de la restitution.
Lorsque l’on a la chance de visiter les grands musées du monde, on est la plupart du temps content : on voit des momies, des façades majestueuses de temples, d’énormes sculptures d’animaux, etc. On passe d’un pays à l’autre en quelques pas sans se douter – surtout quand on est enfant, parce que personne ne nous le dit – qu’un grand nombre des œuvres qu’on peut admirer ont été acquises ou même volées au cours de conflits de type colonial. C’est le cas des marbres du Parthénon, appartenant au fameux temple juché sur l’Acropole, à Athènes (qui resta sous la coupe de l’Empire ottoman entre le 15e et le 19e siècle) et dont on trouve des bouts aujourd’hui en Allemagne, en Italie, en France et en Grande-Bretagne. Il y a même, au British Museum, une salle qui s’est longtemps appelée « la salle des marbres d’Elgin » en hommage à un aristocrate écossais – Thomas Bruce, 7ème lord d’Elgin, ambassadeur à Constantinople pour la couronne britannique au début du 19e siècle – dont l’équipe de peintres, mouleurs, architectes enleva, sur sa demande pressante, la moitié des frises du Parthénon, ainsi qu’une des six cariatides du temple d’Érechthéion, juste en face. Depuis, la Grèce réclame leur retour. Le spectacle OVTR (ON VA TOUT RENDRE), de Gaëlle Bourges, traite de cette histoire rocambolesque. L’ACROPOLE : PETITES HISTOIRES DE PILLAGE accompagne agréablement le spectacle : c'est une courte conférence qui revient sur le prélèvement des marbres grecs à l’aide d’un diaporama commenté et de lectures d’extraits de lettres des protagonistes de l’époque. Ces éclaircissements aideront à formuler ensemble cette question si vive aujourd’hui : et si on rendait les œuvres d’art prélevées ?
ANNULATION - La conférence "Acropole : petites histoires de pillage" initialement programmée le samedi 11 décembre à 10h30, Maison Françoise Giroud, est annulée.