Cette Histoire du Soldat, inspirée d’un conte populaire russe, nous fait voyager aux côtés de Joseph, soldat naïf et vulnérable en marche vers sa destinée. C’est le Diable, croisé en chemin, qui détourne le soldat de sa route et de sa Promise. Contre un livre magique qui prédit l’avenir, Joseph lui abandonne son violon et se rend compte, mais un peu tard, qu’il a également abandonné le cours de sa vie. Il a tout perdu. Reste le livre qui lui accordera la fortune et la main d’une princesse. Mais le Diable n'est jamais loin." />
Lorsqu’ils se rencontrent en 1915, l’un, Charles Ferdinand Ramuz développe une langue romanesque expressive et novatrice qui lui vaudra de nombreux détracteurs ; l’autre, Igor Stravinsky vient de composer son œuvre la plus scandaleuse et bientôt la plus célébrée, Le sacre du printemps. Fruit de leur amitié et de leur collaboration, Histoire du Soldat est une œuvre majeure dans le répertoire du théâtre musical. Avec sept instruments et un récit dramatique, elle nous transporte vers des paysages multiples tant sur le plan musical que poétique. À cela, il fallait, confie le compositeur et metteur en scène Roland Auzet «un artiste qui porte la poésie sur la route avec une identité forte. Qui mieux que Thomas Fersen pouvait se faufiler entre les mots et les notes afin de restituer la force et la symbolique de cette histoire ?» L’histoire du soldat, dit Ramuz, n’est pas une pièce, mais une histoire. Thomas Fersen la raconte, la joue avec ses mots et son corps et rêve d’une vie libérée de ses entraves, pour le bonheur de tous.
Roland Auzet semble avoir parcouru plus de territoires musicaux qu’il n’existe d’instruments.
Par Pierre Gervasoni, Le Monde
Texte Charles-Ferdinand Ramuz. Musique Igor Stravinsky. Conception, mise en scène Roland Auzet. Interprétation Thomas Fersen. Avec les musiciens du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon : Nicolas André direction ; Romain Rouge, basson ; Quentin Dubois, percussion ; Benjamin Christ, clarinette ; Rémi Magnan, contrebasse ; Laurent Pellegrino, violon ; Xavier Gendreau, cornet à piston ; Andrea Calcagno, trombone. Dispositif vidéo Wilfried Wendling, assisté de Thibault Walter. Création lumière Bernard Revel, assisté de Dominique Mercier-Balaz. Scénographie/Régie plateau Gaëlle Thomas. Régie son Jean-Marc Beau.
Production déléguée Théâtre de la Renaissance, Scène conventionnée théâtre et musique, Oullins Grand Lyon. Coproduction Théâtre Vidy–Lausanne, Act-Opus. Avec le soutien de la Région Rhône-Alpes dans le cadre de l’Appel à projets Spectacle Vivant. Construction des décors Ateliers du Théâtre Vidy-Lausanne. Act-Opus est conventionnée par la DRAC Bourgogne et soutenue par la Région Rhône-Alpes.